La Serbie demande des garanties avant le déploiement...

...de la mission de l'UE au Kosovo

BELGRADE, 10 novembre (Xinhua) - Le président serbe, Boris Tadic, a déclaré dimanche ne pas accepter le déploiement de la mission de l'Union européenne (EULEX) au Kosovo, avant d'obtenir des garanties solides que les préconditions de Belgrade sur la reconfiguration de la présence internationale au Kosovo sont prises en compte.

"Nous demandons seulement que nos préconditions pour le déploiement de l'EULEX soient acceptées dans les communiqués et les déclarations de personnes officielles haut placées de l'UE. Toutefois, avant que nous ne recevions des garanties sur le papier, aucun accord ne pourra être réalisé", a-t-il affirmé dans un entretien accordé à l'agence de presse Tanjug.

Selon M. Tadic, la Serbie ne négocie qu'avec les Nations Unies la reconfiguration de la présence civile au Kosovo, alors que les négociations sur les trois préconditions pour le déploiement de l'EULEX ne sont pas encore terminées.

Les trois préconditions serbes sont les suivantes : le déploiement de l'EULEX doit être approuvé par le Conseil de sécurité des Nations Unies, l'EULEX doit rester neutre vis-à-vis du statut du Kosovo, l'EULEX n'a aucun lien avec le plan de l'envoyé des Nations Unies au Kosovo, Martti Ahtisaari, qui a proposé pour la province méridionale de la Serbie une indépendance internationalement supervisée .

Le directeur de la Commission européenne pour les Balkans de l'Ouest, Pierre Mirel, a affirmé vendredi dernier à Belgrade que l'UE s'est mise d'accord sur les conditions serbes concernant le déploiement de l'EULEX au Kosovo.

Cependant, l'envoyé spécial de l'UE au Kosovo, Pieter Feith, a déclaré samedi que les propos de M. Mirel sur l'EULEX ne représentent pas la position officielle de l'UE.

Le Kosovo, une province sécessionniste de la Serbie et à forte population albanaise, a autoproclamé son indépendance le 17 février dernier après neuf ans d'administration onusienne.

L'EULEX sera composée de 2.000 policiers, juges et douaniers pour renforcer le régime de droit au Kosovo ravagé par la guerre et des conflits inter-ethniques.

Le vice-Premier ministre serbe, Bozidar Djelic, a affirmé, vendredi à l'issue de sa rencontre avec M. Mirel, qu'une solution "doit être conclue à New York", souhaitant qu'une solution acceptable par toutes les parties puisse être trouvée avant la session du Conseil de sécurité des Nations Unies prévue pour ce mardi.

Source http://www.french.xinhuanet.com/french/2008-11/10/content_758548.htm

Et vous, que pensez-vous de la mission EULEX ?

- le Président serbe accepte la mission seulement avec les 3 conditions
- le gouvernement du Kosovo accepte la mission sauf si elle est "neutre" du point de vue du statut (condition de Belgrade)
- les serbes du Kosovo sont contre la présente de la mission.
- les albanais du mouvement vetevendosje sont contre.