Outre la force de l'Otan KFOR déjà présente au Kosovo, une nouvelle force de sécurité, multiethnique et formée par l'Alliance atlantique, verra le jour le 21 janvier au Kosovo pour remplacer la Force de protection du Kosovo (FPK), dissoute la veille.
Selon un porte-parole de l'Alliance atlantique, James Appathurai, cette nouvelle force, baptisée "Force de sécurité du Kosovo" (FSK), comptera 2.500 éléments, dont 500 réservistes, recrutés sur une base multiethnique.
Elle disposera d'armes légères et se verra confier dans un premier temps des missions telles que la gestion de crises, la protection civile et le déminage. Il lui faudra plusieurs années avant de devenir pleinement opérationnelle.
L'an dernier, l'Otan avait accepté de s'occuper de la formation de cette nouvelle force dans le cadre d'une réforme de la présence militaire internationale dans l'ancienne province du sud de la Serbie peuplée à 90% d'albanophones.
Pas une armée albanophone
Cette mesure est délicate étant donné que certains membres de l'Alliance atlantique, comme l'Espagne, n'ont pas reconnu l'indépendance, proclamée en février 2008 contre l'avis de Belgrade, du Kosovo. Madrid a fait savoir qu'elle ne participera pas à la formation de la nouvelle force de sécurité du Kosovo.
L'Otan a souligné que la FSK, qui sera dirigée par le commandant de l'ex-FPK, Fatmir Sedjiu, ne serait pas une armée et ne devrait pas se voir confier des missions à caractère militaire.
Son ancêtre, la FPK, comptait 3.500 hommes et environ 2.000 réservistes issus, pour la plupart, des rangs de l'ancienne Armée de libération du Kosovo (UCK), un mouvement de guérilla albanophone qui s'est battu contre la tutelle serbe.
D'après le porte-parole de l'Alliance, la force de l'Otan au Kosovo (KFOR, qui compte 15.000 soldats) s'assurera du caractère "multiethnique et démocratique" du recrutement et du fonctionnement de la FSK