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| Sujet: Procès d'un criminel de guerre albanais Mar 6 Mar - 20:25 | |
| - AP a écrit:
- Ouverture du procès pour crimes de guerre de l'ex-Premier ministre du Kosovo
5 - mars - 2007 LA HAYE, Pays-Bas (AP) -
Le procès du populaire ex-Premier ministre du Kosovo Ramush Haradinaj s'est ouvert lundi devant le tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY). L'ancien commandant de l'UCK est poursuivi avec deux de ses adjoints pour les meurtres, viols et tortures en 1998 de Serbes, Roms et albanophones accusés de collaborer avec Belgrade.
Ramush Haradinaj, Idriz Balaj et Lahi Brahimaj encourent la prison à vie. Ils plaident non coupable, mais pour la procureure générale du TPIY, Carla Del Ponte, les preuves sont accablantes.
"Ces hommes -ce chef de guerre, son lieutenant et son geôlier, ont du sang sur les mains. Ces trois hommes comparaissent devant vous sous l'accusation de crimes; des crimes vils, cruels et violents", a-t-elle lancé au collège de trois juges, qualifiant de "gangsters en uniforme" ces anciens miliciens de l'Armée de libération du Kosovo (UCK).
Et d'ajouter, devant les accusés impassibles, que "l'intimidation et les menaces subies par les témoins dans ce dossier ont posé un problème grave et continu aux personnes concernées et à cette instruction". Un témoin a encore été menacé le week-end dernier. "Si je ne peux produire aucun témoin devant ce tribunal, je serai obligé d'annuler ces inculpations", a-t-elle insisté.
Le TPIY tient MM. Haradinaj, Balaj, chef de l'unité spéciale des Aigles noirs, et Brahimaj pour responsables des exactions commises entre le 1er mars et le 30 septembre 1998 pour chasser les habitants serbes de la région de Dukgjin.
"Il n'y a rien de noble ni d'héroïque dans ces crimes. Il n'y avait rien de patriotique ni de vertueux. C'étaient des meurtres brutaux et sanglants", a tonné Mme Del Ponte, répondant aux critiques de nombreux Albanais du Kosovo qui considèrent que Ramush Haradinaj paie pour avoir protégé les siens des Serbes.
Après la guerre de 1998-99 entre les indépendantistes armés de l'UCK et les forces serbes de Slobodan Milosevic, Ramush Haradinaj est monté sur la scène politique, restant Premier ministre du Kosovo administré par l'ONU pendant cent jours, avant de démissionner lorsque le TPIY l'a inculpé en mars 2005, et de se rendre.
Le procureur David Re a pour sa part souligné que des crimes avaient été commis dans les deux camps, et que la mort de Slobodan Milosevic était survenue alors que l'ex-président yougoslave était jugé à La Haye pour les exactions commises au Kosovo et pendant la guerre de Bosnie de 1992-95. Les procès de six autres hauts responsables serbes accusés de crimes au Kosovo sont en cours. En novembre 2005, un albanophone a été condamné pour des atrocités commises dans les province séparatiste mais deux autres ont été acquittés.
Le tribunal de l'ONU accuse notamment Ramush Haradinaj, Idriz Balaj et Lahi Brahimaj d'avoir assisté à la torture et au meurtre d'un Rom considéré comme un collaborateur des Serbes. Balaj aurait été présent quand Sali Berisha a eu le nez tranché. Il aurait ensuite lui-même "tailladé les trois hommes au cou, aux bras et aux cuisses, frotté au sel et recousu leurs plaies", puis aurait enroulé les victimes dans du fil de fer barbelé et en aurait poignardé une dans l'oeil.
"Les trois hommes ont été attachés et traînés derrière le véhicule d'Idriz Balaj, en direction du lac Radonjic", "le site d'exécution favori d'Idriz Balaj", poursuit l'acte d'accusation. Leurs cadavres ont été retrouvés avec d'autres dans un canal et identifiés par leur ADN. "Si cela s'était passé comme les accusés le voulaient, on n'aurait jamais revu les victimes", a souligné Carla Del Ponte. "Elles auraient disparu sans laisser de traces." source (entre autres) : http://www.lactualite.com/nouvelles/monde/article.jsp?content=M030529AU | |
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