BELGRADE, 2 octobre - RIA Novosti.
Le Costa Rica, deuxième pays à reconnaître l'indépendance du Kosovo, pourrait retirer sa décision, si le tribunal international de l'ONU juge l'autoproclamation de l'indépendance kosovare illégale, a annoncé mercredi à la télévision serbe le chef de la diplomatie serbe, Vuk Jeremic.
Selon le ministre, les officiels de ce pays centre-américain l'ont déclaré "ouvertement" au cours de la 63e Assemblée générale des Nations unies à New York.
A New York, Belgrade a présenté un projet de résolution, demandant au tribunal international de l'ONU de se prononcer sur la conformité au droit international de la proclamation unilatérale d'indépendance du Kosovo. Le vote sur la résolution est prévu pour le 8 octobre. En cas d'adoption, la requête sera transmise au tribunal.
Appuyé par les Etats-Unis et les principaux pays de l'Union européenne, le Kosovo a proclamé à titre unilatéral son indépendance le 17 février dernier. A ce jour, 47 des 192 membres de l'ONU l'ont reconnu.
Belgrade a réitéré sa position sur la nécessité de poursuivre les négociations sur le statut du Kosovo. Le recours au tribunal international est considéré par les autorités serbes comme un pas important dans la lutte pour le ralentissement du processus de reconnaissance du Kosovo par d'autres Etats, et pour la sauvegarde du Kosovo.
Dans son interview, M.Jeremic a noté que si le Tribunal international jugeait la proclamation d'indépendance du Kosovo illégale, "le Kosovo ne pourrait devenir membre d'aucune organisation internationale", et les Albanais kosovars devraient alors prendre une décision: "soit demeurer à jamais sur un territoire ayant un statut indéterminé, soit entamer des négociations avec la Serbie".
Selon le ministre serbe des Affaires étrangères, si le tribunal confirme la position de Belgrade, beaucoup d'autres pays, hormis le Costa Rica seront prêts à retirer leur décision sur la reconnaissance d'indépendance du Kosovo.