Belgrade, Serbie, le 25 décembre 2006
L'échec total de la stratégie des leaders kosovars visant à ce que l'indépendance soit octroyée au Kosovo avant fin 2006 est la plus grande réussite de la diplomatie serbe au cours de l'année qui prend fin, a déclaré lundi le ministre serbe des Affaires étrangères, Vuk Draskovic.
"Grâce à cette puissante offensive que le ministère des Affaires étrangères de la Serbie a lancée sur le front diplomatique, toute la conception de l'indépendance du Kosovo a été remise en doute, et je crois que, très prochainement, il n'en restera même plus rien", a souligné le chef de la diplomatie serbe.
Selon ce dernier, "la solution du problème kosovar sur la base d'un compromis entre les parties doit s'inscrire dans la formule: "Le pouvoir au Kosovo - aux Albanais, l'intangibilité des frontières existantes - à la Serbie".
Et d'expliquer: "En d'autres termes, une Serbie - deux systèmes. Tout comme une Chine unique, mais deux systèmes".
Le rapprochement de la Serbie du programme de l'Alliance de l'Atlantique Nord "Partenariat pour la paix" a été cité par Vuk Draskovic comme une autre victoire de taille remportée par la diplomatie serbe au cours de cette année.
Le ministre serbe des Affaires étrangères a cité à titre de gros revers de Belgrade dans l'arène internationale la décision de Bruxelles de geler sine die les négociations avec la Serbie sur son adhésion à l'Union européenne (UE). L'UE a pris cette décision sous la pression du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY), cherchant à obtenir l'arrestation et l'extradition vers La Haye de l'ancien président de la République Srpska, Radovan Karadzic, et de l'ancien commandant de l'armée des Serbes bosniaques, le général Ratko Mladic.